top of page

EMILIE RAUD 

emilieRAUDPetits_Formats.jpg

Je suis enseignante en design et Métiers d’Arts depuis 10 ans.

J’apprends à mes étudiants à s’exprimer grâce à des gammes d’outils créatifs : photo, dessin,gravure, infographie, communication... Avant d’être enseignante, pendant 12 ans j’ai été directrice artistique 

dans les jeux vidéo (mode, décoration,équitation...).

J’ai commencé la photo argentique lors de mes études en BTS (du jetable à la chambre photographique, en passant par moyen format...). En studio et sur le motif, je photographiais surtout la vie étudiante et mes contemporains. Je faisais soit du studio avec des lumières très soignées, soit des prises de vues de nuit sans flash dans les soirées étudiantes avec des pellicules que je poussais artificiellement pour tricher sur la luminosité, j’obtenais ainsi des grains très forts et faisais des tirages très contrastés. Je faisais aussi mon développement de pellicule et mes tirages jusqu’à l’avènement du numérique. À cette époque je faisais partie de plusieurs associations et j’ai fait des expositions individuelles ou collectives. Pendant quelques années je n’ai plus eu accès à un labo photo et le numérique n’était pas satisfaisant, j’ai donc cessé cette pratique faute de moyens à ma disposition. Il y a 12 ans, j’ai reçu un appareil photo numérique d’occasion et j’ai recommencé la prise de vues, 3 appareils plus tard, j’en prends plusieurs dizaines de milliers par an. L’appareil est de nouveau une extension de ma main, il est systématiquement dans mon sac en toute occasion, je l’ai choisi maniable, léger, il doit aller partout sous la pluie, à la plage, être utilisable par les élèves, par mes enfants. Même sans mon appareil, mon œil et mon cerveau réfléchissent quand même lumière,

 

cadrage, composition, couleur et il m’arrive aussi parfois de prendre mon téléphone en guise d’ersatz...Je ne retouche et ne recadre mes photos que très rarement, je préfère jouer avec les réglages de l’appareil/focale/déplacements pour obtenir la lumière ou la couleur que je souhaite ce qui me demande parfois de recommencer les prises de vues. J’utilise principalement de la lumière naturelle, je suis mobile, je préfère me déplacer plutôt que d’utiliser un zoom, je préfère de loin une focale de 50 mm (celle de l’œil humain) puisqu’elle ne déforme pas (mais elle nécessite de s’approcher parfois très près des sujets, je rentre alors dans la sphère de l’intime), je travaille avec de grandes ouvertures, je préfère isoler mon sujet de ce qui l’entoure, ce qui me permet aussi de ne pas utiliser de flash. Je travaille souvent par série de photos que j’appelledes collections (comme pour un album Panini, il me les faut toutes), elles s’inscrivent dans des séries plus vastes. «Brumes » (souvent urbaines, désincarnées), « le poids des gouttes » (photographie sensible de nature, de changement des saisons, avec un petit côté calendrier de la poste et image de salle d’attente que j’affectionne), «Passagère» (poésie et design industriel de bord de route), en voyage je m’attelle à essayer de capturer la vision iconique,le poncif d’un lieu, tout en le juxtaposant avec le quotidien. Parfois, lors d’une visite d’exposition, il reste de la place pour un acte créatif, de lumière/ cadrage/point de vue duquel je m’empare (mise au point sur la coiffure de la dame dans le reflet du verre en accord avec celui du tableau)...Je réponds rarement à des commandes (ce n’est pas quelque chose que je recherche), je fais plutôt de la photo pour moi et mon microcosme (même si Instagram me sert de chambre d’écho, et génère de l’inattendu au croisement des séries et des interactions sociales), je documente mon quotidien, voyage, famille, mais aussi beaucoup mes élèves en cours, et lors des workshops (cependant moins en tant qu’individus que pour leurs actions dans le cadre de la pédagogie).

Ici les tirages ne sont pas de « vrais tirages sur papier photo», mais des impressions couleurs A4 ou A3, elles n’ont donc pas le rendu idéale, mais permette d’avoir un aperçu de ma pratique

bottom of page