Une Petite plume Cambodgienne
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Méas si mal aimée dans le dur temps des camps écrit la tendresse, la passion, l’espoir. Méas fait fleurir ses peines anciennes. Sa voix a des accents d’enfance, des douceurs de petite fille. Comme si privée de tout à l’âge où les fillettes deviennent adolescentes, elle s’accordait enfin un nuage de légèreté, une tranche de rêverie solitaire, un temps de pause doux comme un flocon. Les poèmes que Méas Pech-Métral réunit ici ont l’acidité fruitée des rêves de jeunes filles. Ils sont le versant ensoleillé d’une vie trop longtemps à l’ombre. Parfois derrière l’apparente sérénité des amours ou des amitiés, plane le mirage d'une peine qui ne parvient pas à s’estomper. Peut-on jamais oublier l’enfer de sa jeunesse ? Peut-on écrire comme si l’on n’avait pas vécu tout cela ? Les poèmes de Méas Pech-Métral ont cette rondeur des comptines de l’enfance que l’on fredonne, récite comme on suce comme un bonbon. Mais derrière l’apparente simplicité, derrière le sourire ou la mélancolie de ces pages, palpite l’aile d’un hier inoublié que l’amour, l’amitié, la fraternité, la reconnaissance, la joie de vivre, le mal de vivre ne recouvriront jamais tout à fait. Les mots de Méas sont sans fard. Nus. De cette nudité si belle des mots que l’on adopte dans une langue que l’on a choisie, qui vous a choisie